Visites et conférences
L’AML veut faire mieux connaître l’histoire lausannoise par des visites, conférences et projections de films tout en favorisant les rencontres et les échanges.
L’AML veut faire mieux connaître l’histoire lausannoise par des visites, conférences et projections de films tout en favorisant les rencontres et les échanges.
Vive émotion lors de cette visite, qui aurait dû être animée par M. Alain Faucherre, ancien président de l’AML, qui nous a malheureusement quitté subitement fin août. M. Bruno Corthésy, historien de l’architecture, a bien voulu reprendre le flambeau au pied levé.
Construit entre 1930 et 1932, le complexe Bel-Air-Métropole a suscité de nombreuses polémiques lors de sa réalisation, surtout en raison de sa tour de 52 mètres au-dessus de la place, qui menaçait de faire de la concurrence à la Cathédrale. Le projet, mené par le promoteur zurichois Eugène Scotoni et l’architecte Alphonse Laverrière, était aussi révolutionnaire par ses structures métalliques selon le modèle américain des gratte-ciel.
La visite nous a permis de monter au dernier étage de la tour, où se trouvait à l’origine un tea-room prisé des Lausannois. L’occasion de découvrir une vue exceptionnelle à 360 degrés sur la ville et le Léman. Après une présentation de l’histoire du bâtiment, un apéritif a été servi, en présence de M. Pascal Gueissaz, le résident des lieux, qui adore partager le privilège de rêver au-dessus de la ville…
Situé au cœur du site bucolique de Lavaux, entre vignes et Léman, le Clos des Abbayes est fondé au 12ème siècle par les moines cisterciens qui, aussitôt, s’attèlent à façonner ce paysage qui, des siècles plus tard, allait faire la fierté du pays. En 1536, suite à la Réforme, le site et tous ses biens sont sécularisés et légués à la ville de Lausanne.
La visite commencera par une promenade à couper le souffle (au sens propre comme au figuré) dans le vignoble du Dézaley, d’environ 45 minutes au départ de la gare de Rivaz. Nous irons jusqu’à l’imposante demeure viticole où nous serons accueillis par M. Luc Dubouloz, vigneron responsable du domaine de Lavaux de la ville de Lausanne. Nous y découvrirons, entre autres, les caves, la chapelle ainsi que la salle où repose la Belle du Dézaley, œuvre du peintre René Auberjonois, dont la nudité provoqua à l’époque de vives réactions.
Avec M. Nicolas Gagliarde pour la balade et M. Luc Dubouloz pour la visite des bâtiments.
Le lieu peut accueillir 35 personnes, les inscriptions sont prises dans leur ordre d’arrivée.
Bien que pensée de manière à être accessible au plus grand nombre, cette visite peut s’avérer incommode pour les personnes à mobilité réduite.
Le moment venu, si cela s’avère nécessaire, nous essaierons d’organiser un transport depuis la gare de Rivaz jusqu’au domaine.
Entre 1917 et 1929, Madame et Monsieur Buttin-de-Loës ont pu acquérir les différentes parties de la maison prestigieuse qui va désormais porter leur nom. Avec le concours de l’architecte Frédéric Gilliard, ils parvinrent à reconstituer la vieille demeure patricienne, longtemps occupée par des notables bernois, qu’ils prirent plaisir à garnir de meubles anciens, de tableaux et de porcelaines rares.
La salle Renaissance, le grand salon, le pressoir ainsi que les magnifiques jardins suspendus au-dessus du Léman sont un joyau du patrimoine vaudois que vous pourrez découvrir ou redécouvrir en compagnie de l’historien d’art et d’architecture Bruno Corthésy.
Héritière de cette maison, l’Association du Vieux-Lausanne, devenue Mémoire de Lausanne, en a assumé la gestion pendant plus de 40 ans avec l’appui de l’Association des Amis de la Maison Buttin-de-Loës. A partir de 2011, c’est une fondation ad hoc, créée avec le soutien de la commune de Grandvaux, qui deviendra propriétaire de la maison et en assumera la gestion et les importants travaux de restauration.
Avec M. Bruno Corthésy, historien d’art et d’architecture.
Construite par les moines de Cluny entre le 11ème et 12ème siècle, cette église romane a d’abord été dédiée à Saint Sulpice (donnant son nom au village) avant d’être consacrée à Sainte Marie-Madeleine. Elle était flanquée d’un prieuré, aujourd’hui en grande partie détruit ou transformé. Après la Réforme, le chevet de l’église servit au culte protestant, la grande nef de l’ancienne église fut abandonnée et utilisée comme grange de la dîme. Bien qu’il fût grandement remanié au fil du temps, ce site, inscrit comme bien culturel d’importance nationale, conserve de grandes richesses historiques à ne pas manquer.
Animée par Daniel Thomas, organiste et spécialiste des lieux de culte de nos régions, la visite nous a conduits à la découverte du site viticole de l’ancien Prieuré clunisien puis de l’évolution historique et architecturale d’un site remarquable à travers le temps, ses peintures murales dans l’église romane ainsi que la tour du clocher médiéval. La matinée s’est conclue par un petit concert de musiques médiévales sur les orgues de l’église.
Le Théâtre de Beaulieu, inauguré en 1954, fait partie d’un ensemble de bâtiments édifiés en 1920 pour le lancement du Comptoir Suisse. Après trois années de travaux, le nouveau bâtiment englobe un grand restaurant, un foyer et un théâtre de 1874 places, une salle de bal de 1500 places et diverses petites salles de conférence.
Bien que partiellement rénovées en 1992, les infrastructures du Théâtre de Beaulieu ne répondaient plus aux attentes des productions et des publics du 21ème siècle. Le projet d’une rénovation complète et ambitieuse naît dès 2014. C’est en 2018 qu’il aboutira, dans le contexte d’une mutation importante du site. Les travaux ont débuté en 2019 et ont été achevés en 2022.
Préserver le patrimoine exceptionnel de la salle de spectacle, tout en la modernisant afin qu’elle réponde aux normes et aux besoins actuels : tel a été le défi relevé dans cette rénovation spectaculaire, que nous vous invitons à découvrir lors de cette visite du « nouveau » Théâtre de Beaulieu !
Avec M. Yannick Joly, responsable du Théâtre.
En savoir plus sur le « Bordoni »
Situé au centre de la cité médiévale, l’ancien Hôtel de ville multifonctionnel du XIVème siècle, fut presque entièrement reconstruit au 16e sur les plans de Jean‐Louis de Loys adaptés par Abraham de Crousaz. Depuis l’imposante charpente en chêne, jusqu’aux voûtes des carnotzets en moellons de molasse, tout témoigne de la solidité de l’institution! La décoration, les boiseries, les stucs, les poêles, les blasons ainsi que les vitraux nous racontent la vie politique et civile des Lausannois. Pour parcourir les quatre étages du bâtiment, nous emprunterons quelques escaliers, entrecoupés par un arrêt dans la salle du Conseil communal, moment où seront expliquées les transformations effectuées au cours de ses 350 années d’existence. Puis nous traverserons les salles des Commissions, de la Municipalité et des Mariages, et, un étage plus haut, nous verrons les deux salons servant de lieux de réception.
Avec Mme Carla Rouge, guide d’accueil du MdA de Lausanne.
Apéritif offert par l’AML à la fin de la visite dans l’un des carnotzets.
Le lieu peut accueillir 20 personnes, les inscriptions sont prises selon leur ordre d’arrivée
Cet immeuble est connu comme une des plus remarquables réussites de l’après‐guerre à Lausanne. Sa construction entre 1952 et 1956 est l’œuvre de l’architecte Jean Tschumi. Situé au sud du parc de Milan en bordure d’une parcelle arborisée comprenant des cèdres plusieurs fois centenaires, il se compose de deux ailes formant un coude ainsi que d’un foyer pour les employés. Ses façades de verre reposent sur des piliers de béton qui permettent aux passants d’avoir une vue sur le lac. Une attention toute particulière a été donnée au choix de tous les matériaux, depuis les substructures jusqu’aux poignées de portes! L’édifice, à l’intérieur comme à l’extérieur, intègre des œuvres d’art réalisées sur concours au milieu des années cinquante. Il sera bientôt rénové, avec au programme : la transformation de l’aménagement intérieur ainsi que l’amélioration de sa structure. Il s’agit là d’une entreprise délicate qui coûtera entre 25 et 30 millions de francs.
Deux visites consécutives sont prévues, à 16h00 et à 17h00.
Avec Mme Nathalie Bender, spécialiste en communication
Deux bâtiments situés dans le même secteur de la ville, celui de Chauderon, mais aucune similitude entre eux pour ce qui est de leur architecture ou de leur affectation !
Construite en 1340, la Tour de l’Ale est le dernier vestige important des fortifications de Lausanne. Elle avait comme vocation première de défendre le faubourg de l’Ale, alors quartier hors des murs de la ville. Elle est construite comme un donjon, avec des murs de près de deux mètres d’épaisseur à sa base, une entrée surélevée ainsi que de nombreuses meurtrières aux étages. Menacée de destruction à la fin du 19e siècle, la population s’y opposa et, peu après, elle fut classée monument historique…
L’ancien bâtiment du Crédit Foncier Vaudois, quant à lui, marque fortement la place Chauderon. Il fut construit en 1908 pour y abriter le siège principal et agrandi 30 ans plus tard à l’ouest. Très représentatif de son époque, son entrée est surmontée d’un grand vitrail qui surplombe le hall principal et il s’articule autour de deux cours intérieures. Les bouleversements économiques liés à la crise bancaire des années 1990 font que maintenant il fait partie du patrimoine immobilier de la BCV, qui l’a profondément restauré dans les années 2001-2002.
Avec Hélène Rappaz et Alain Faucherre
La Télé présente des émissions axées sur des questions politiques, sociales, culturelles aussi bien que sportives touchant les cantons de Vaud et Fribourg. L’AML s’est plus particulièrement intéressée à une émission tournée en lien avec la revue Passé simple et intitulée Retour vers le passé. Tous les vendredis soirs, celle-ci permet de découvrir des archives audio-visuelles, évoquant la vie dans nos contrées au fil du 20e siècle.
Après la visite des studios en fin de matinée, La Télé nous a ouvert son plateau afin d’assister à l’enregistrement d’une émission de Retour vers le passé, animée par Roland Guex.
Bâti en un temps record pour accueillir les 1’800 athlètes et accompagnateurs des Jeux Olympiques de la Jeunesse Lausanne 2020, le Vortex est aujourd’hui la résidence d’un millier d’étudiants et d’hôtes académiques auxquels il était destiné.
En forme de couronne circulaire, il est organisé autour d’une cour intérieure qui se substitue à une place de village et offre de nombreux services dans un cadre de vie dynamique. Sa conception architecturale est originale et audacieuse.
Le Vortex propose 712 unités d’habitation déployées le long d’une rampe en spirale de 2,8 kilomètres. Son diamètre de 127 mètres dispose de huit niveaux sur une hauteur de 27 mètres.
Avec le projet Métamorphose, la ville de Lausanne a lancé de grands chantiers pour une nouvelle politique d’urbanisme favorisant le développement durable et la construction d’écoquartiers.M. Guillaume Dekkil, responsable du Bureau de Développement du projet Métamorphose, nous a proposé une présentation qui a abordé les points suivants :
A Lausanne depuis 1986, le Musée de la Machine à Ecrire présente l’exceptionnelle collection de deux mécaniciens passionnés, Charles et Jacques Perrier. Elle se compose d’un riche patrimoine Paillard Hermes, de machines mythiques des débuts de la production industrielle et de celles qui ont marqué le 20e siècle par leur utilisation quotidienne au bureau ou à domicile.
Dans le nouvel écrin du MMàE à la rue des Terreaux 18b, Jacques Perrier, en fin connaisseur de l’inventivité des ingénieurs, a partagé ses anecdotes et souligné aussi ce que doivent les femmes à l’introduction des machines à écrire dans les bureaux.
Avec M. Jacques Perrier, Président de l’association du Musée de la Machine à Ecrire.
Fondée en 1932 dans un but de soutien aux artistes et « d’embellissement de la ville », la Collection d’art de la Ville de Lausanne (CAL) témoigne de l’évolution de la création artistique locale depuis bientôt un siècle.
Après une présentation de l’histoire de cette collection regroupant plus de 1’700 œuvres de techniques, de dimensions et d’influences très diverses, sa conservatrice Chantal Rey, historienne de l’art, vous emmènera dans l’un de ses dépôts à la découverte d’œuvres insolites et de pièces-phares.
Inauguré en 1915, le collège de Montriond apparaît comme une école idéale à la pointe des avancées technologiques, sociopolitiques et pédagogiques, avec le défi d’éduquer, au sud de la ville, une population nouvellement urbaine. Une visée hygiéniste et paternaliste entraîne l’apparition de nombreuses innovations techniques encore visibles.
En 1914, ses premiers occupants ne furent cependant pas des écoliers… mais des réfugiés belges fuyant leur pays en guerre.
Floriane Nikles, enseignante à Montriond et organisatrice de balades citadines, ainsi que Nicolas Gagliarde, enseignant et sociologue de l’éducation, nous feront vivre, à travers cette histoire, celle de cet établissement scolaire particulier à bien des égards.